Critérieum du Dauphiné Libéré
Dimanche dernier juste en bas de chez moi
Il y avait le Critérium du Dauphiné Libéré
Une course cycliste
Les coureurs passaient un par un
Sous l'orage
Ils étaient bien seuls
Pendant que les uns s'élançaient
Les autres faisaient tourner les jambes
Sur leur Home-Trainer
Et la roue tourne comme le temps
Pendant que les athlètes athlètent
Les mécanos mécanent
Et les pignons brillent
C'est nickel
Les prologues sont une épreuve de puissance
Un long sprint de cinq minutes
Dans le but de gagner une seconde
Ces jambes là sont lassent
Plus d'un tour du monde par an
Alors, celles de David Millar se sont dopées
Aujourd'hui, elles sont au "pain et à l'eau" comme disent les italiens
Et David Millar est un repenti
Le vélo a ça de bien
Les champions sont proches
Pendant qu'ils s'échauffent on peut presque les toucher
Tom Boonen est l'un des plus admiré
Quand on s'élance d'un contre la montre
On se bat surtout contre soi-même
La direction est toujours la même :
Souffrir
Le nom des coureurs est posé sur les voitures suiveuses
Sinon avec leur casque et leur lunette
Impossible de les reconnaître
Et voilà, juste avant le départ
On lui colle un dossard
C'est la deuxième peau du coureur
Il paraît même que le 51 porte bonheur
Il en a déjà la couleur